Le double numérique et l’identité : entre réflexion, amplification et diffraction.
Après quelque 15 années en communication, dans des postes de directrice, porte-parole, stratège et spécialiste du numérique, une invitation à donner une charge de cours m’a convaincu de m’inscrire au doctorat.
Voici donc le résumé (qui sera peut-être remanié avant la publication) de la thèse sur le double numérique que j’ai défendu le 19 juin 2023.
Cette thèse en communication porte sur le double numérique et les capacités de représentation des données personnelles qui sont captées par différentes plateformes. Le double numérique ou double en données est l’objet d’une fascination particulière qu’on le considère comme un assistant en santé ou qu’on projette sur lui des désirs de survivances après la mort. Pour me pencher sur la question de l’identité numérique et du double, j’ai suivi une démarche de recherche-création et mobilisé des théories interactionnistes, selon un point de vue phénoménologique et spéculatif. En m’appuyant sur les principes goffmaniens de la présentation de soi, la sociologie du corps de Le Breton, j’ai exploré les paradigmes selon lesquelles prend forme ma re-présentation à travers mon double numérique. À cette fin, j’ai assemblé mes données personnelles, les ai remixé dans GPT-2 et diffusé le tout sous forme de messages publiés sur Twitter. Plutôt qu’une réflexion ou un miroir tendu, ce qui en a résulté est l’amplification de certains traits, l’amputation d’autres et au final une diffraction de plusieurs fragments de mon identité.
La présentation de ma soutenance sur le double numérique :