En guise d’introduction à cet essai, je vous propose le résumé très universitaire qui accompagne mon mémoire de maîtrise. Si vous souhaitez en connaître plus sur Fluxus, ses créateurs et leurs œuvres, je vous conseille de lire tout particulièrement le troisième chapitre. Le premier est à mon humble avis un survol fort clair de l’histoire de l’art de l’avant-garde de la première moitié du XXe siècle.
Document présenté sur Archipel UQAM
Résumé
Cet essai s’inspire des diagrammes de Georges Maciunas et des corrélations qu’il a ainsi établies sur les filiations artistiques de Fluxus. Ces œuvres, comme les entrevues que Maciunas a accordées aux médias, ont déterminé la perception que nous avons aujourd’hui de cette entité artistique. Nous référons donc à plusieurs endroits aux articles de journaux et aux entrevues parues dans la période où Maciunas était vivant, car ceux-ci viennent confirmer que Maciunas a proposé une certaine histoire de Fluxus et qu’elle a été adoptée. Nous questionnerons donc certains acquis au sujet de Fluxus, dont l’idée que ces artistes étaient des « misfits » dans leur époque.
Nous revisitons l’histoire du xxe siècle, inspirés par les liens que Maciunas effectue dans ses diagrammes. Puis, nous mettons en contexte les théories des contemporains de Fluxus, comme celles des historiens et commentateur plus récents qui ont élaboré de nouvelles emprises, parfois relationnelles, parfois contextuelles, sur ces œuvres au départ dites conceptuelles.
En croisant les différentes sources aux œuvres de Fluxus, il se dégage un portrait de ce regroupement d’artistes qui fait ressortir leur attachement à l’avant-garde artistique du xxe siècle tout comme l’influence qu’ils ont eue sur l’évolution de l’art conceptuel, puis de l’art relationnel et contextuel. Nous en concluons que Fluxus s’est imposé comme façon de faire et continue aujourd’hui à nourrir la réflexion sur ce qu’est l’art.