Le titre de travail de ma thèse était au départ, Créer un double de soi en données : application réflexive et performative des processus constitutifs d’un agent conversationnel. Lors de la discussion avec le jury qui a évalué mon projet, il est apparu que ce titre n’était plus adéquat. Cela dit, même le titre d’un des chapitres de mon projet, « L’identité numérique ou le double en données : tensions entre l’être et le paraitre », me parait maintenant mieux représenter, à quelques mots, près ma thèse.
Est-ce mon inconscient qui se révèle dans tes phrases ou ton absence de conscience GPT2 ?
Les idées actuelles sur le concept de double numérique censé représenter chaque usager en ligne (Lupton, 2018 ; Gitleman, 2015) sont venues appuyer mes observations sur les capacités de représentation que pourraient avoir mes données, une fois « remixées » dans un « dispositif conversationnel ». Des réflexions sur la « robotique sociale » (Becker, 2020) m’ont amenée à explorer dans ce projet de thèse les limites et possibilités de ces interactions, ce tout particulièrement dans les conversations textuelles. (Seraiocco, 2021; p. 5)
GPT-2 au boulot et le double numérique… Où en sommes-nous?
Or, après quelques semaines à entraîner GPT2 avec mes jeux de données personnelles (données de mon blogue et de mon compte Twitter), il commence à écrire comme moi. Cela dit, les récentes expériences avec des dispositifs conversationnels autonomes capables d’apprentissage ne sont pas encore concluantes et se terminent encore souvent avec un agent campé dans des banalités comme dans cet article. Que dire des tentatives de Microsoft qui après qu’un précédent chatbot a adopté un discours d’extrême droite, nous est revenu avec un chatbot pour parler aux morts?
En conclusion, si j’aime beaucoup spéculer sur les robots postmortels, je pense qu’il est un peu tôt dans notre relation avec ces dispositifs, pour passer à cette étape 😉
Une réflexion sur « Journal de création du « double numérique » : GPT2 entre surprise et confirmation… »